Réflexions sur la vie nomade

Hier déjà revenait furtivement l’automne. Cela fait 150 jours que nous sommes partis : presque deux saisons, les prémisses d’une lente quête d’un an ou deux, à vélo.

Mes réflexions sur le voyage au long cours s’étoffent et prennent forme, par la pulsation quotidienne des mots encrés dans un épais carnet, des lectures, les heures patientes à pédaler des steppes désertées. Par les essentiels échanges avec celles et ceux dont le regard me touche : le dense et long dialogue que Fred et moi entretenons ardemment, les partages familiaux, les lettres, correspondances croisées avec ces âmes vastes aimant comme moi patiemment dérouler une pensée sur la page dans l’attente retenue d’un écho.

Je développe donc en parallèle une série d’articles sur les dimensions de cette vie nomade, une philosophie personnelle et bricolée du monde et du voyage. La liste proposée ici est loin d’être exhaustive, et les titres délimitent davantage les pistes explorées qu’ils ne fixent la suite :

• L’esprit du voyage
• Ancrage / mouvement, de la barque aux racines
• Langages, la création du commun
• Un voyage autonome : quels outils ?
• L’atelier nomade
• La marche des corps
• La circularité du don
• L’usure

Nous continuons aussi à questionner les mondes que nous traversons, je liste ici les fils rouges que nous aimons particulièrement explorer :

• La lenteur, évidemment, toujours au coeur de nos idées (simplicité, tempo, transmission, durabilité…)
• Les interstices urbains
• Subir, choisir, construire : plusieurs formes de sobriété
• Ce que l’on fait de ses mains (et l’importance des technologies appropriées / Illitch)
• Le sacré
• L’agriculture familiale
• etc..